Relookage Sonor Force 3000
Bonjour à tous et à toutes, je vous propose de suivre en images les différentes phases de la réalisation du relookage de ma batterie ainsi que le matériel utilisé. Mais aussi les surprises et les petits soucis découverts au fur et à mesure. Tout ceci m'a demandé beaucoup de patience et de rigueur, sans compter les heures passées sur internet à la pêche aux infos afin de minimiser les risques et d'éviter une éventuelle catastrophe.
Voici la bête, Sonor Force 3000 22/12/13/16 (Bouleau de Scandinavie, laqué noir) achetée en 1995. C'est une batterie avec laquelle j'ai beaucoup tourné et qui en a vue de toutes les couleurs. Vous pouvez constater quelques pètes sur le tom bass ainsi que sur la grosse caisse et encore vous ne voyez pas tout...
LE DEMONTAGE
Ce n'est pas la partie la plus difficile, mais soyez bien organisé. Je vous conseille de tout placer dans un récipient (un seau par exemple) histoire de s'y retrouver au moment voulu. Au besoin, nommez vos récipients comme ça pas d'erreurs possible. Une fois le tom 12 démonté, faites de même pour l'ensemble de la batterie. Les plaques placées sur vos toms et grosse caisse, là ou se trouve les évents, sont serties grâce aux œillets (inserts) qui se trouvent dans le dit-évent. J'ai dû meuler la tête de l'œillet pour pouvoir ensuite le chasser et enlever les plaques. Je ne les remettrais pas, elles sont abimées, ce n'est pas le plus important, je trouverai autre chose...
LE PONCAGE
Après avoir cherché longuement sur internet je n'ai pas vraiment trouvé d'infos là-dessus... Sur la plupart des batteries il suffit souvent d'ôter le rhodoïd (ce qui ne représente pas une mince affaire), bien enlever les résidus de colle, faire un ponçage de finition et revernir ou repeindre. En ce qui concerne la Sonor Force 3000, le laquage noir ne peut être enlevé qu'à la ponceuse (enfin, vous pouvez faire le choix de le faire à la main, bon courage)...
Choisissez une ponceuse orbitale avec des disques grains de 100 (assez fin). Voici comment opérer.
Ponceuse orbitale
Disques grains de 100
Réglez le variateur de la ponceuse quasiment au minimum (1,5 pour celle-ci, mais cela varie en fonction des modèles de ponceuses). Ceci détermine la force que vous donnerez au plateau et donc la puissance de votre ponçage, plus le variateur est élevé plus le ponçage sera fort. Pour le coup, mieux vaut y aller mollo, d'autant que la surface n'est pas plane donc pas facile à travailler. Au besoin vous pouvez avant de commencer vous faire la main sur une pièce semblable.
Placez votre tom sur le bord d'une table (n'oubliez pas la moquette)... et fixez à l'aide de serres joints. Prenez garde à protéger votre tom avec des bouts de carton que vous placerez entre le serre joint et le bois, respecter une certaine distance entre la barre du serre joint et le chanfrein. Rien ne doit abîmer celui-ci, il y va du son final de votre instrument, mais nous y reviendrons...
A présent vous voilà prêt à poncer. Placez vous de façon à surplomber votre tom (estrade, palettes)... puis, avec votre ponceuse, exercez de légers mouvements circulaire sans appuyer et en épousant simultanément le corps de votre tom, vous ne devez jamais rester trop longtemps au même endroit par risque de faire des plats, ce serait dommage...
Voici ce que vous allez découvrir, tout d'abord vous verrez la couche de laque s'estomper doucement jusqu'à laisser place à un matte. Ensuite ce matte disparaitra à son tour pour laisser place à une couche blanche qu'on appelle l'après. Quand vous découvrirez celui-ci, attention le bois n'est plus très loin. Soyez vigilant, restez concentré, continuez à travailler de la même façon et tout se passera bien.
Pour les cerclages de grosse caisse, je vous conseille de commencer les parties intérieures et extérieures à la ponceuse en la penchant vers l'avant de façon à ce qu'il n'y ait qu'une petite partie du disque qui travaille (toujours pour ne pas faire de plats), ensuite finissez au papier de verre même grain.
Voilà, vous avez terminé le plus gros du ponçage, vous pouvez à présent nettoyer et ranger votre matériel.
PONCAGE FINITION
Choisissez un papier de finition grains fin ici 240, anti encrassement et au besoin une petite cale en mousse. Placez votre tom sur la table et répétez les gestes employés pendant le ponçage à la ponceuse. Ensuite vous pouvez suivre le sens des nervures du bois, vous ne risquez plus de faire de plats maintenant, jusqu'à obtenir un résultat parfait. N'hésitez pas à placer votre tom dans la lumière du jour afin de repérer toute les micros rayures qui risqueraient de salement se voir une fois le verni appliqué. Votre tom doit être aussi doux que les fesses d'un nouveau né ou que celles de votre copine, dans le cas contraire évitez le papier de verre sur les fesses de votre copine...
Stand by de 10 jours pour activité professionnelle, histoire de financer l'achat d'un peu de matos !!!!
C'est reparti. Après avoir eu le temps de réfléchir, je décide de conserver le bois (Bouleau de Scandinavie) apparent, ce qui était plus ou moins l'idée de base et de vernir au verni incolore à l'aide d'un pistolet. Du coup, un cachetage s'impose.
LE CACHETAGE
A l'aide de bouts de sopalin, bouchez chaque trou (vis, embases, évents, coquilles) scotchez à l'intérieur avec un bout de bande cache de façon à bien maintenir les bouchons de sopalin dans les trous. Ensuite, découpez des disques de carton de la dimension intérieure de vos toms. Faites maintenir le tout avec de la bande cache, cette dernière ce décolle très bien et ne laisse quasiment pas de résidus. Soyez précis sur le cachetage des chanfreins, ceux-ci devront être protégés au maximum afin d'éviter toute coulure de verni qui viendrait créer des aspérités et que vous devrez impérativement enlever par la suite. Du reste, même avec la bande cache, c'est quasi inévitable, mais soyez tranquille nous les ferons disparaître.
VERNISSAGE PARTIE 1 j'ai les boules !!!!!
Tomber pour mieux se relever, voilà ce que je me suis dit. Ne sachant pas peindre au fusil et ne trouvant pas dans mes amis, pourtant tous de sacrés génies de la bricole, une âme de cow-boy maîtrisant le pistolet, je décide de confier le boulot à un carrossier. Je lui apporte donc un tom afin de faire un essai et après avoir échangé sur le pourquoi du comment je lui confie le bébé jusqu'au surlendemain. Deux jours plus tard, Catastrophe !!!! Tellement abattu que j'en ai zappé la photo. Le type n'a pas du tout réussi son coup, le résultat est dégueulasse. La couche de verni étant trop épaisse, au cours du séchage c'est l'invasion de cloques, c'est horrible, il y en a partout !!!! Bref, le ciel d'un coup ce noircit et mes illusions s’effacent au fur et à mesure que les petites bulles apparaissent.
STAND BY Part2 que faire?
Après une journée off, je ressors la ponceuse, les serres joints, le papier de finition est je m'y recolle, peu importe dehors le ciel est toujours gris et je ne suis pas pressé. Une fois ceci accompli je prends la décision de vernir moi-même. Pour ce, j'utiliserai une patte de lapin (petit rouleau) et un vitrificateur à parquet incolore (polyuréthane). Ce dernier étant très résistant et durable du fait de son élasticité. Du coup, je dois enlever une partie du cachetage, en l’occurrence les bouchons de sopalin que j'avais placé pour éviter les projections de verni à l'intérieure des toms si toutefois ces derniers étaient verni au pistolet... A l'aide d'un tournevis j'enfonce tout le bazar dans les toms pour libérer les trous. De cette manière je ne risque pas que des micros bouts de sopalin se détachent pendant les passes de rouleau et viennent se coller au verni.
VERNISSAGE PARTIE 2 les supports,
Outre le fait de protéger l'intérieur des toms, voici à quoi vont vous servir les disques de carton (chapitre cachetage). A l'aide d'un cutter, faites une croix au centre des disques, ensuite passez une tringle en bois du style tringle à rideaux et posez chaque extrémité de celles-ci sur un tréteau. Utilisez du scotch solide afin de maintenir la tringle sur les tréteaux. De cette manière vos toms seront sur un axe libre et vous pourrez les faire tourner quand vous appliquerez votre verni. Tendez une bâche au plafond et par terre (vous pouvez aussi vous fabriquer une cabine de peinture), l'important vous vous en doutez étant de minimiser les risques de poussière afin d'avoir le meilleur rendu final.
Préparez votre matériel, une gamelle de peinture (neuve et sans résidus), une patte de lapin et votre vitrificateur. Note, pour la patte de lapin, choisissez les rouleaux en mousse dense, ils ne laissent pas de résidus, ensuite il faut que votre rouleau roule parfaitement afin d'éviter un blocage qui pendant l'opération entraînerait une trainée (un beurrage) à vous donner des sueurs froides. (J'ai utilisé un rouleau neuf pour chaque couche).
VERNISSAGE PARTIE 3 application du vernis.
Hormis le fait d'un résultat esthétique parfait ou tout au moins très convenable, vous voici confronté à la question la plus importante, LE SON.
La encore, beaucoup de recherches sur internet et au bout du compte pas vraiment d'infos... Après y avoir pensé jour et nuit, je fais le choix d'appliquer cinq couches de vitrificateur polyuréthane en commençant par une couche très fine et en augmentant la dose au fur et à mesure. Première couche très fine, deuxième couche un peu plus épaisse, ainsi de suite. Le vitrificateur polyuréthane n'est pas des plus faciles à appliquer, en particulier sur une surface comme celle-ci. Faites vous confiance, de toute manière si vous en êtes arrivés ici, il est trop tard pour renoncer. Tout en épousant, un peu comme tout à l'heure lors du ponçage, le corps de votre tom, faites d'assez grand mouvements avec votre rouleau. Attention de ne pas repasser là où vous venez de vernir vous risqueriez de voir apparaître par la suite des traces de rouleau. Votre poignet doit être souple et votre geste sûr, comme quand vous jouez de la batterie. Votre tom doit être verni rapidement, car le vitrificateur commence à sécher très vite et la encore vous risquez de faire des traces.
Pour les cerclages de grosse caisse, vous pouvez les accrocher à l'aide d'un file (de pêche par exemple) et procédez à l’identique avec votre rouleau.
Voici donc le résultat après la première couche. Le vitrificateur a un temps de séchage de trois à quatre heures entre chaque couche, j'ai laissé 12 heures, histoire que le verni se tende parfaitement bien.
EGRAINAGE
A présent vous devez égrainer votre verni, cette opération sera répétée entre chaque couche. Munissez vous d'un abrasif très fin ici grains de 1200. Le but et d'enlever les grains et pas de poncer. Égrainez votre tom de façon homogène et légère. Ensuite passez votre main dessus, il devra être doux au toucher. Pour finir passez un chiffon ultra doux (sans peluche) sur votre tom afin d'enlever la poussière et vous voilà prêt à appliquer la seconde couche.
VERNISSAGE FIN
Voici le résultat après la cinquième couche. Je ne vous ai pas mis les trois autres phases, car les photos ne laissaient pas apparaître les différences de ton. Je suis plutôt satisfait malgré deux ou trois petites choses...
LE DECACHETAGE
Voilà, la partie vernissage est maintenant terminée. J’enlève les tringles en bois, je plie les tréteaux, j'ôte les disques de carton et je range tout mon bazar. Je décide de laisser sécher le tout cinq jours et je pars m'aérer l'esprit.
Après ces quelques jours passés à respirer l'air de la mer, il est temps de s'y remettre. La journée promet d'être délicate tant la tâche qui m'attends à son lot d'importance. Je veux bien sûr parler des chanfreins.
LES CHANFREINS
Vos chanfreins devront être bien lisses, uniformes et linéaires. Je m'explique.
L'onde qui va de votre frappe vers le chanfrein, (onde circulaire comparable à celle produite par un caillou dans l'eau), est stoppée de manière uniforme, plus ou moins nettement selon l'angle, la tension etc... Si votre chanfrein est abîmé, l'onde n'est plus stoppée et renvoyée de manière uniforme, la tension ne s'exerce plus de façon équivalente sur la peau. Du coup, les seuls résultats que vous obtiendrez seront un manque de précision et de netteté lors de votre frappe, accompagnés de sons disgracieux, c'est moche...
Tel que mentionné dans le chapitre cachetage, les chanfreins ont été protégés au maximum afin d'éviter toutes coulures de verni. Or, même avec un cachetage au millimètre, le verni a réussi à se jouer de la bande cache et me renvoie à cette fatalité, les aspérités. Qu'importe, je m'en doutais un peu et suite aux précieux conseils d'un ami luthier, je m'y colle, voici comment procéder.
Munissez vous de plusieurs lames de cutter (ou d'un scalpel), et de feuilles d'abrasif fin. Utilisez par exemple celui du ponçage grains de 240 et ensuite vous finirez avec le papier grains de 1200 que vous avez employé pour l’égrainage. Posez votre tom face à vous sur votre moquette. Ensuite, prenez une lame du cutter (neuve pour chaque chanfreins) et pincez à chaque extrémité avec le pouce et l'index (je la tiens d'une seule main sur la photo, l'autre main gère l'appareil)... Ensuite posez la lame bien à plat et avancez avec la plus grande précision afin d'enlever toutes les aspérités, les résidus et les surplus de verni. C'est une phase vraiment délicate, il vaut mieux ne pas trembler (à ne pas faire un lendemain de fiesta)!!! car si vous inclinez votre lame vous risquez de commettre l'irrémédiable, enlever des lamelles de bois et là, c'est la catastrophe. Une fois votre chanfrein uniforme et régulier, il vous reste à le rendre lisse et doux. Découpez de petits bouts d'abrasif grains de 240 et faites quelques passes afin d'enlever ce que votre lame aurait oublié, ensuite terminez de la même manière avec l'abrasif grains de 1200. Pour finir, passez votre doigt sur le bord de votre tom et sur le chanfrein, vous sentirez de cette manière s'il reste des imperfections. (vous allez peut-être trouver ça drôle, mais comme mes mains ne sont pas forcement très douces ( corne, micro coupures), je passe le bout mon nez. (C'est une technique comme une autre, qui fonctionne bien).
LES SURPRISES...
Avant de clore cette première partie, parlons des surprises
Comme vous pouvez le constater, un joli pète sur la grosse caisse que je n'ai pas su rattraper davantage. Un choc en sortant de scène il y a quelques années. A l'époque j'avais tenté de le retoucher avec du verni pour voiture, mais je m'y était mal pris et la finition n'était pas top. La tâche est apparue directement sous la couche d'après, comme un coup de ponceuse trop fort . Les petites tâches noires, c'est le verni qui s'est infiltré dans les crevasses et qui est bien décidé à y rester... Tant pis...
Et voici le truc le plus balo de l'histoire. Je pense que ce sont les jonctions de plaquage, je n'y avais pas pensé. Cette magnifique onde aujourd'hui apparente est visible sur la grosse caisse et le tom 16. Bon, sur le coup j'étais bien embêté, je le suis encore... J'ai cherché des solutions afin de palier à ce souci, mais au bout du compte, aucune idée valable, rien à faire, c'est comme ça, j'abdique...
Voilà, s'en est fini de la partie bois de l'instrument. Il sagit maintenant de briquer l’accastillage et il y a du boulot... Je dois aussi démonter et nettoyer ma pédale de grosse caisse, vestige d'un double «Premier» devenu unijambiste... Passer un coup de polish sur quelques cymbales et enfin je pourrai me consacrer au remontage.
BRIQUAGE TOTAL
En attendant que le verni soit parfaitement sec, j'ai encore de quoi m'occuper quelques jours. Je pense ne pas avoir à vous expliquer, les photos parlent d'elles mêmes... Il y a eu du laisser aller sur les chromes !!!!!
Je dois vous préciser que ce manque de propreté fait suite à une période d'inactivité musicale, pénible... La batterie était stockée dans un grenier, chaque élément emballés, le hardware dans un sac et le tout bien au sec. Je constate qu'il n'y a pas eu de formation de rouille, simplement un léger piquage et malgré tout, beaucoup de crasse. Il est temps de redonner à tout ceci un aspect propre et brillant.
Voici les produits nécessaires.
De la laine d'acier (fine) afin d'éviter les micros rayures, un flacon de «Belgom» ou produit équivalent et de l'huile 3 en 1.
J'ai absolument tout mis en pièces, de façon à tout nettoyer parfaitement. L'ensemble des différents éléments ont été passés à la soufflette et essuyé ensuite au chiffon afin d'enlever la première couche de saleté, y compris les cerclages et les pieds de cymbales. Tous les pas de vis ont été huilé, ainsi que les inserts. Note Je n'ai pas huilé les inserts des tirants, mais juste les pas des vis. J'ai lu quelque part sur le net que trop d'huile dans les inserts de tirants pouvait occasionner un souci de dérèglement du tom. Effectivement si le tout est trop huilé, il se peut qu'au fur et à mesure des frappes vos vis se mettent à tourner, ça me paraît logique. Après un bon coup de chiffon, je passe l'ensemble des chromes à la laine d'acier, ainsi que les têtes de vis et je repasse un coup de soufflette. Pour finir, je beurre tout ça de «Belgom» et à l'aide de chiffons propres, je brique l'ensemble, voici le résultat.
Les œillets d'évents
Tel que mentionner dans le (chapitre démontage), j'ai du meuler la tête des œillets afin de pouvoir retirer les plaques. Après avoir parcouru pas mal de magasins d'outillage et touti-quanti, je mets la main sur un sachet d'œillets en acier galvanisé du diamètre adéquate (10mm), l' intérieur du trou est un brin plus petit, (9,8 mm) c'est parfait, je pourrai enfoncer les œillets à fort sans craindre par la suite un horrible zit-zit par cause de vibrations. A l'aide de l'emporte pièce, je place le bazar et je termine en le tapotant légèrement avec un maillet, en ayant pris soin de placer un chiffon entre celui-ci et mon œillet, histoire de ne pas le marquer.
Voilà, je suis prêt à remonter ma batterie. Je commence par tout l’accastillage en attendant une commande de matos qui viendra compléter tout ça. (Un jeu de peaux complet, frappe et timbre, un pied de charley, un pied de caisse claire, quelques paires de baguettes et un cleaner cymbales, plutôt efficace).
Je suis content, cela a de la tronche, je commence à être récompensé de tout ce travail, il ne me reste plus qu'à réceptionner mon colis.
Mais je garde une inquiétude de taille, LE SON. Que vais-je obtenir ? N'ai-je pas fait une fatale erreur en prenant la décision de me lancer dans ce projet ? M'être pourtant informé des jours et des nuits durant et étant de naturel optimiste, je ne suis pas tranquille...
Le landemain matin, debout 6 heures , excité comme un môme devant un sapin de noël, je réceptionne mon matos et je m'en vais remonter la belle.
En fin de journée voici le résultat.
Je suis vraiment content, cela a vraiment de la tronche !!!!
Re-debout 6 heures, quoique je me demande si j'ai dormi plus de 2 heures cette nuit là... Je file au local, aujourd'hui c'est le grand jour, remontage intégrale et surtout, premier accordage.
Et voici la belle après le remontage.
ACCORDAGE ET SON
Durant toute l'aventure, la seule vraie question que je me posais et vous l'avez compris, la source de toutes mes angoisses, était le SON que j'obtiendrai. Est ce que cinq couches de vitrificateur donneraient une épaisseur identique au laquage initial ? Comme fatalement, l'acoustique en dépend. Après en avoir discuté avec mon ami luthier, nous tombons d'accord sur un, non. Déduction, le son sera plus clair. Aimant les sons plutôt ronds et chauds, je fais tout de même le choix de monter des peaux mattes granuleuses, afin d'obtenir un son clair et harmonieux qui facilitera à mon oreille la détection d'un quelconque souci d'acoustique. Il n' y a que pour la grosse caisse ou mon choix c'est tourné vers une peau transparente. Note, l'acoustique de votre batterie sera différente en fonction de la configuration du lieu où elle se trouve. Avant un live, il est important de prendre ceci en considération et de donner quelques coups de clés avant (pendant) la balance.
Mis à par le fait que la peau de caisse claire m'explose dans les oreilles (vice de fabrication, je pense) tout se passe à merveille et mes angoisses disparaissent peu à peu.
CHOIX DES PEAUX
TOMS 12/13/16
Frappe: EVANS G1 COATED TOM
Timbre: EVANS RESONANT CONTROL TOM
GROSSE CAISSE 22
Frappe: AQUARIAN SUPER KICK II CLEAR BASS
Résonance: AQUARIAN REGULATOR BLACK BASS DRUM
CAISSE CLAIRE 14
Frappe: EVANS G1 POWER CENTRE
Timbre: REMO AMBASSADOR RESO
Après le premier accordage (car tout ceci se fait toujours en plusieurs étapes avec des peaux neuves), je suis satisfait, oufff !!!! Le son est limpide et juste, les chanfreins et les ondes s'accouplent harmonieusement, pas de son disgracieux, pas de bruits parasites, pas de vibrations mal venues, bref plus que satisfait, chez suis heureux. Il y a tout de même un bémol, il en faut toujours, forcement, mais rien de bien embêtant ma foi. Le tom (12) a tellement d'harmoniques que je dois l'accorder plus bas et du coup descendre en équivalence le ton des autres éléments, c'est ça l'accordage!!! Avec ma caisse claire qui est une Pearl piccolo, je ne vous dis pas la fiesta. De plus, ce satané tom fait vibrer mon timbre si fort que j'en suis défrisé, ou plutôt, que je frise aussi !!!
Pour le timbre pas de panique, recours à la méthode magique, un peu d'huile la dessus (badigeonner votre timbre avec un peu d'huile) et tout rentre dans l'ordre. En revanche, je ne suis pas satisfait de mon choix de peau de caisse claire. La Evans G1 power centre sur une piccolo, c'est désagréable, tout au moins à mon oreille. Trop sèche, pas assez de rondeur et de chaleur, ça bing bing de partout, je refrise...
Je file au shop me chercher une bonne vieille Remo Ambassador.
CHANGEMENT
Après deux semaines passées à jouer tous les jours, (il y a du travail en retard), les peaux commencent à bien se détendre, le son est toujours aussi limpide, tout se comporte bien, je suis même agréablement surpris des Evans sur les toms. Mais...
Je vais devoir changer ma caisse claire, je ne supporte plus le son piccolo (mes oreilles auraient elles vieillies)?... Je ne suis pas décidé sur le modèle et je n'ai pas les fonds nécessaires pour l'instant. Je peux aussi faire le choix de ne changer que mon fût, c'est un des avantages du free floating. J'en ai parlé à mon ami luthier qui pourrait m'en fabriquer un, chouette, une caisse claire perso. !!!! Dans ce cas, j'opterai pour un 14 x 5,75 (de profondeur totale de caisse claire) en acajou ou pommier...
SET ACTUEL
Sous réserve de modifications, évolution du set, voici ma configuration actuelle:
Sonor Force 3000 Bouleau de Scandinavie.. naturel...
Toms: 12/13/16
Grosse caisse: 22
Caisse claire: Pearl serie all maple shell free floating 14 x 3,5 érable
Charley: Sabian 14 B8 pro
Crash: Sabian crash 16 B8 pro
Crash ride: Istanbul crash ride 18
Ride:Zildjian série k jazz ride 22
Splash: Paiste Alfa 8
CONCLUSION
Voilà les amis, il est temps de conclure. J'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser ce projet, ça a vraiment quelque chose de passionnant. Le but n’était pas de rendre cette batterie tel que sortie du magasin, mais de lui redonner un bon coup de fraîcheur. Mis à part quelques bémols, je suis vraiment satisfait du résultat. D'autre part, j'espère que ce tutoriel pourra vous être utile si vous décidez de vous lancer dans une pareille aventure et je vous remercie d'avoir pris le temps de le parcourir. Quant à moi, je retourne à mes baguettes et à mes bricoles.
Spécial-thanks : Mes amis pour vos précieux conseils, Raf, Olivier, Philop' (pour ta patte, pas de carniche)... La joyeuse bande de Les Goëls, et tous les autres !!!!
Bien à tous, Joss